L'addiction expliquée

Website Editor • 15 mars 2020

Nourriture, stupéfiants, alcool, sexe, sport, jeux vidéos, et j'en passe, ou quand le passé est encore trop présent, encore trop souffrant...

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Nourriture, stupéfiants, alcool, sexe, sport, jeux vidéos, et j'en passe ou quand le passé encore trop souffrant reste encore trop présent, avec des déclencheurs parfois conscients et souvent inconscients. Ces addictions nous poussent alors, à défaut de pouvoir nous projeter dans l'avenir, à plonger dans la douceur anesthésiante d'une violence sous jacente qui nous fait perdre le contrôle d'un comportement qui se veut contrôlant, juste pour pouvoir ressentir le fait de ne plus rien sentir...


L'addiction, c'est quoi ?


Au moins pour un moment ... un bref instant... une parenthèse où l'on veut respirer de l'oxygène tout en sachant que cette sensation inodore est loin d'être indolore, pour l'esprit comme pour le corps. L'addiction, ou dépendance, ou assuétude, "est une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts de la personne pour s'y soustraire " comme si ce conflit interne était alimenté par deux parties, parfois davantage, ou l'une voudrait résister et l'autre succomber. 


Deux comportements antinomiques qui luttent pour occuper l'espace à leur manière avec des conséquences tantôt plaisantes et encourageantes tantôt soulageantes mais dégradantes. Il est en effet important de différencier ici l'identité du comportement. Nous ne sommes pas addicts mais nous pouvons avoir ou nous avons parfois ou de façon récurrente, des conduites addictives, anesthésiantes ou encore dissociantes à mettre en lien direct avec nos comportements et ce qu'ils viennent nourrir et alimenter chez soi à ce moment-là.


C'est parce que je ne suis pas ce que je fais que je peux apprendre alors à retrouver peu à peu ma liberté, mon indépendance ; que je peux permettre à ces différentes parties en conflit perpétuel de négocier entre elles pour trouver un terrain d'entente afin de reprendre du pouvoir sur mes comportements.  


Être accompagné-e par un-e professionnel-le dans ce processus peut alors se révéler être d'une réelle importance afin de passer de la dépendance à l'indépendance... afin de sortir de cette prison psychique pour recouvrer sa liberté et apprendre à vivre avec son soi authentique loin de toute consommation toxique.


Cécile Grenier 



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De nombreuses associations œuvrent chaque jour sur le terrain de la violence, avec le constat édifiant des besoins urgents à prendre en compte pour les femmes victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques afin qu'elles puissent connecter de la ressource en re-créant du lien social, en libérant leur parole, en bénéficiant de soutien et d'un accompagnement adaptés. Un autre constat sociétal relève plutôt d'une analyse systémique de la violence et de la manière dont elle s'infiltre dans un système favorisant inconsciemment ou non un phénomène d'inversion qui continue d'alimenter la peur et l'insécurité à l'endroit des victimes. Une inversion que l'on peut aller questionner à différents endroits de cette problématique. Comme si les tentatives de solutions impulsées par le gouvernement pour protéger continuaient en quelque sorte d'alimenter le problème car les auteurs de violences, bien souvent connus des services de Police, ne bénéficient d'aucune prise en charge adaptée. Les violences continuent de perdurer et d'augmenter sachant que 95% des victimes sont des femmes. Il s'agit ici d'une mise en réflexion afin d'analyser ce qui fait que toutes les tentatives de solutions proposées nous amènent à observer le résultat qui est que les violences perdurent voire augmentent. Par quelle opération se retrouve t-on prisonnier-res d'une seule et unique option? Et si le changement de perception permettait de travailler non pas sur le traitement du problème en tant que tel, mais sur les tentatives de solutions qui continuent d'alimenter le problème? Comme celle de créer par exemple de nouvelles places d'hébergements pour que les femmes puissent fuir leur bourreau. Il est parfois complexe de changer de cadre de référence pour passer de ce qui est logique à ce qui fonctionne. Il paraît tout à fait logique de protéger les victimes mais jusqu'à quel point cela fonctionne t-il? Le diagnostic sociétal que nous pouvons faire est qu'il permet de mettre un pansement sur la plaie qui peut tenir quelques jours, quelques semaines mais que la plaie ne se referme pas et qu'elle risque à tout moment de repartir en hémorragie et de réinfecter voire de sur-infecter. Non pas qu'il faille cesser de protéger les victimes mais que devoir protéger les victimes est aussi la conséquence des manquements du traitement du processus de la violence, des manquements liés à l'accompagnement des auteurs de violence sur un versant psychologique et éducatif et du travail sur les schémas interactionnels à l'oeuvre ici dans les problématiques individuelles de chacun notamment. Protéger est bien plus que nécessaire dans le contexte actuel dans lequel cela s'inscrit, mais le constat sociétal nous révèle qu'il s'agit bien d'une tentative de solutions et non d'une solution en tant que telle. Il peut être en effet très courant de ne pas réaliser que nous reproduisons souvent les mêmes actions en modifiant uniquement la forme. Traiter la forme sans traiter le fond est ce qui maintient l'homéostasie en place, inhérent à la persistance de la violence. La plateforme Osez Dire créée récemment, totalement sécurisée et anonyme, propose ses services, ses compétences grâce aux professionnel-les engagé-es, afin de travailler dans cette direction. Elle est aussi un lieu de réflexion et de mise en action des professionnel-les afin de favoriser l'optimisation d'un modèle évolutif, constructif et fonctionnel. Une réflexion accueillant les synergies en place, permettant l'émergence d'une intelligence collective et systémique afin de traiter le fond au delà de la forme avec tous les acteur-ices qui souhaiteront participer à cette réflexion/mise en action afin de co-créer des stratégies efficientes. La Plateforme Osez Dire propose aux femmes victimes de violences de bénéficier de soutien, d'un accompagnement, d'informations, de reprendre leur pouvoir personnel en reconnectant toutes les ressources dont elles ont besoin et elle propose aussi de financer des campagnes de prévention et la création de maisons d'auteurs de ces violences afin qu'ils soient accompagnés et soutenus dans une démarche thérapeutique et éducative. "À Arras, dans le Pas-de-Calais, il existe une structure unique en France dédiée à l’accompagnement des auteurs de violences conjugales. Créé en 2008 à l’initiative de la Communauté urbaine et du parquet d’Arras, le Home des Rosati - financé par la commune et l'État - héberge en permanence huit hommes pour des séjours de trois semaines à plusieurs mois. Dans l'attente de leur procès, ils sont suivis par des psychologues, encadrés par des éducatrices spécialisées et ont pour obligation de se soigner s'ils sont dépendants à l'alcool ou aux drogues. Sur les 500 hommes qui sont passés par la maison des Rosati, seuls 5% de récidives avec dépôt de plainte ont été enregistrés contre 45% pour ceux qui ne passent pas par cette maison". Une nouvelle stratégie efficiente proposée, dont les résultats sont évalués et évaluables du côté des hommes accompagnés, tout en permettant aux femmes de rester chez elles , en sécurité avec la meilleure garantie qu'à la sortie tout peut être enfin différent. Suivez la page facebook: Plateforme Osez Dire Article rédigé par Cécile Grenier
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